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La Coalition Avenir Chicoutimi (CAC) voit le jour. Des citoyens se mobilisent pour rappeler à la mairesse Julie Dufour que la population ne veut pas de 1000 logements sur l’ancienne zone ferroviaire au centre-ville. «C’est un terrain qui vaut de l’or! On ne peut pas le décontaminer à grands frais puis le laisser à des promoteurs privés», affirme Michel Julien.
Lui et Cathy Fortin ont participé, tout comme 2000 autres Saguenéens, à la consultation publique menée en 2019. Trois axes de développement avaient alors été établis pour aménager ce grand terrain : la pratique d’activités sportives et culturelles, l’aménagement d’un parc et d’un espace vert ainsi que la création de logements.
En août 2019, le conseil d’arrondissement de Chicoutimi avait dévoilé un plan combinant un amphithéâtre de 4000 places relié à une nouvelle autogare. On prévoyait également la construction de 125 condos à coûts relativement abordables.
Les citoyens ont l’impression de ne pas peser lourd dans la balance démocratique.
En entrevue avec Le Quotidien, ils insistent sur le fait qu’on ne peut pas tout rejeter du revers de la main. «On prévoyait un centre multifonctionnel avec des salles de conférences et de réunions. Les logements étaient près de la rue Lafontaine. Au milieu se trouvait un grand parc. Tout ça en harmonie avec la zone portuaire», explique la dame qui a encore le croquis en main.
Elle ira déposer mardi midi au conseil d’arrondissement de Chicoutimi sa documentation pour raviver la mémoire des élus. Les militants de la CAC invitent les gens à se présenter en grand nombre à l’hôtel de ville.
Michel Julien croit que le centre-ville mérite mieux qu’un mur de tours d’habitation qui bloquera la vue sur la rivière. «Le meilleur exemple c’est Trois-Rivières. Ils ont un beau développement, bien structuré avec leur amphithéâtre qui peur recevoir une foule de spectacles. Ça amène du monde. Pendant la pandémie, tout le Québec a vu leur coin quand le spectacle de la Fête nationale a été fait là.»
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Des élus sceptiques
Des élus commencent également à émettre des doutes publiquement. «Je vais attendre de voir le projet final qui sera déposé, mais pour l’instant, je ne suis pas d’accord avec ce que j’entends», indique le conseiller du secteur nord, Serge Gaudreault.
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«Les citoyens m’en parlent beaucoup et je vous dirais que c’est un sur dix qui est en accord avec l’idée. J’ai été élu par ces gens, alors je vais les écouter. Moi je vois pour cette zone, je vois des espaces verts, des commerçants et un lien qui inclurait le vieux port.»
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Le représentant de l’ERD, Marc Bouchard, attend également de pied ferme le dépôt de ce projet, mais pour le moment, il n’y croit tout simplement pas. «Prenez l’édifice Saint-Michel sur la rue des Roitelets. C’est dix étages pour 40 condos. Pour mettre 1000 logements sur la zone ferroviaire, il faudrait 25 immeubles comme ça.»
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L’élu ajoute que des tours d’habitations n’amèneront certainement pas l’effet WOW qui est recherché pour un centre-ville. «Il faut un attrait. Il faut amener les gens, les touristes également. Il faut des attraits qui vont en ce sens, comme des bâtiments pour avoir des événements sportifs ou culturels, un parc, des commerces.»
Pour sa part, Jean-Marc Crevier entend amener le sujet en réunion plénière dès cette semaine. Il déplore que les résultats de la consultation citoyenne n’aient pas été réellement pris en compte. «Pour le moment, ça roule dans le beurre sans discussion. On apprend que des contrats sont donnés dans les médias. Il faut en parler les conseillers tous ensemble.»
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M. Crevier ajoute que ce terrain en bordure de l’eau est un joyau et qu’il faut l’exploiter au profit de la collectivité. «À Jonquière, on a acheté des maisons pour agrandir le parc de la Rivière-aux-Sables et offrir un plus grand espace vert aux citoyens. À Chicoutimi, on va faire tout le contraire. C’est le monde à l’envers.»
Selon l’article de Carolyne Labrie dans LeQuotidien.com